Optimisation énergétique des bâtiments – la solution au problème climatique

Nos bâtiments contribuent silencieusement à la crise climatique. Ils gaspillent de l'énergie, perdent de la chaleur et sont responsables de près de 40 % des émissions mondiales de carbone. Face à des systèmes obsolètes qui augmentent les coûts et les émissions, le secteur immobilier est confronté à un défi majeur. Optimiser la consommation énergétique est plus crucial que jamais, et nous devons accélérer ce processus. Voici comment l'intégration de systèmes flexibles peut optimiser la consommation énergétique et transformer des bâtiments obsolètes en structures performantes.
Le secteur immobilier : l'un des plus gros consommateurs d'énergie
Le secteur immobilier est l'un des plus gros consommateurs d'énergie au monde. Du chauffage et de la climatisation à l'éclairage et aux appareils électroménagers, l'énergie utilisée dans les bâtiments a un impact significatif sur l'environnement et l'économie. Face à la pression croissante pour réduire la consommation d'énergie et améliorer la durabilité, il devient de plus en plus important pour les secteurs d'optimiser leur consommation énergétique.
La situation actuelle : le méchant du climat ?
En Europe, 85 % du parc immobilier a été construit avant 2001. La plupart de ces 220 millions de logements dépendent des combustibles fossiles pour le chauffage et la climatisation et utilisent des technologies obsolètes et des équipements non durables. Globalement, les bâtiments représentent environ 40 % de la consommation énergétique totale de l'UE et 36 % de ses émissions de gaz à effet de serre.
En outre, plus d'un tiers (35 %) des bâtiments de l'UE ont plus de 50 ans. La réglementation sur l'isolation des bâtiments n'ayant été introduite que dans les années 1970, environ 75 % du parc immobilier européen présente une inefficacité énergétique par rapport aux normes actuelles.
Si l’on ajoute à cela le fait qu’environ 85 à 95 % des bâtiments actuellement utilisés seront encore debout en 2050, nous sommes confrontés à un défi considérable.
Les bâtiments sont de gros pollueurs, mais ils ne devraient pas l’être.
Les factures d'énergie représentent une part importante des dépenses d'exploitation, et leur réduction peut générer un retour sur investissement significatif pour les propriétaires et gestionnaires d'immeubles. Cependant, de nombreux systèmes SCADA et CVC restent sous-utilisés en raison d'un manque de données et de connaissances.
La plupart des bâtiments disposent de solutions pour gérer les installations techniques telles que la ventilation, le chauffage et la climatisation, principales sources de consommation énergétique. Cependant, ces solutions sont souvent isolées, manquant d'intégration avec d'autres systèmes. Cela signifie que les équipements, le matériel et les logiciels ne communiquent pas entre eux, ce qui entraîne une utilisation très inefficace des ressources dans les bâtiments.
Les propriétaires d’immeubles sont souvent liés à un seul fournisseur et le coût de mise à niveau de cet équipement est extrêmement élevé, ce qui rend l’investissement peu attrayant, que l’équipement soit ancien ou récemment acheté.
Heureusement, la technologie ouverte ouvre la voie vers une industrie plus durable.
Pourquoi investir dans l’efficacité énergétique ?
Pour faire une réelle différence, les systèmes et plateformes doivent être ouverts et intégrables, permettant aux utilisateurs finaux de s'adapter à leurs besoins et aux systèmes existants. Nous avons besoin de solutions de gestion et d'automatisation des bâtiments ouvertes, flexibles et indépendantes, permettant la connexion entre tous les systèmes techniques, quels que soient leur fournisseur, leur ancienneté ou leur matériel.
Avec toutes les données de bâtiment disponibles, l’intelligence artificielle (IA) peut également jouer un rôle important dans l’optimisation de la consommation d’énergie, soit en tant que fonction complémentaire, soit intégrée au système.
Dans un rapport publié l'année dernière, intitulé « Étude de cas sur les émissions évitées grâce à un système de gestion du chauffage des bâtiments utilisant une fonction de contrôle par IA », une entité indépendante a analysé les effets concrets de l'utilisation de l'IA pour contrôler la consommation d'énergie. L'étude a révélé une réduction de la consommation énergétique moyenne de 7 % et une baisse des émissions de CO₂ de 6 % par rapport au scénario de référence. Ces résultats sont particulièrement impressionnants si l'on considère que l'analyse portait sur 356 bâtiments résidentiels en Suède et en Finlande, des marchés fortement axés sur l'efficacité énergétique et la production d'énergie propre.
La bonne nouvelle, c'est que nous disposons déjà de solutions. Le problème, c'est que leur mise en œuvre est très lente.
La solution existe déjà – il n’y a aucune raison d’attendre
L'UE vise à accélérer la rénovation des bâtiments européens, en faisant passer le taux de rénovation de 1 % à 2 % par an. Si cet objectif est important, il ne suffira pas à lui seul. Pour un impact plus significatif, nous devons exploiter les technologies numériques déjà disponibles.
Cette approche est non seulement financièrement durable, mais peut également réduire la consommation d’énergie bien plus que la simple rénovation des bâtiments.
Grâce à la collecte de données en temps réel, les problèmes peuvent désormais être identifiés et résolus numériquement, ce qui permet de gagner du temps et de l'argent. Les systèmes sont intégrables indépendamment de la marque ou de l'âge des équipements, ce qui permet de tirer profit des investissements existants tout en intégrant continuellement de nouvelles technologies et fonctionnalités.
Ces solutions sont déjà en place. Elles ont fait leurs preuves et ont été mises en œuvre dans plus de 60 000 bâtiments de différentes tailles en Europe. Les bâtiments font ainsi partie de la solution, et non du problème.